La Francophonie
Qu'est-ce que la Francophonie?
Le terme francophonie est apparu pour la première fois vers 1880, lorsqu’un géographe français, Onesime Reclus, l’utilise pour désigner l’ensemble des personnes et des pays parlant le français. On parle désormais de francophonie avec un «f» minuscule pour désigner les locuteurs de français et de Francophonie avec un «F» majuscule pour figurer le dispositif institutionnel organisant les relations entre les pays francophones.
274 millions de locuteurs
La francophonie, ce sont tout d’abord des femmes et des hommes qui partagent une langue commune, le français. Le dernier rapport en date de l’Observatoire de la langue française, publié en 2014, estime leur nombre à près de 274 millions de locuteurs répartis sur les cinq continents.
Dès les premières décennies du XXe siècle, des francophones prennent conscience de l’existence d’un espace linguistique partagé, propice aux échanges et à l’enrichissement mutuel. Ils se sont constitués depuis en une multitude d’associations et regroupements dans le but de faire vivre la francophonie au jour le jour. Parmi ces organisations, on peut citer les associations professionnelles, les regroupements d’écrivains, les réseaux de libraires, d’universitaires, de journalistes, d’avocats, d’ONG et, bien sûr, de professeurs de français.
La Francophonie institutionnelle
Depuis 1970 et la création de l’agence de coopération culturelle et technique (ACCT) – devenue aujourd’hui l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) – les francophones peuvent s’appuyer sur un dispositif institutionnel voué à promouvoir la langue française et les relations de coopération entre les 84 États et gouvernements membres ou observateurs de l’OIF.
Ce dispositif est fixé par la Charte de la Francophonie adoptée en 1997 au Sommet de Hanoi (Vietnam) et révisée par la Conférence ministérielle en 2005 à Antananarivo (Madagascar) :
- Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement – le Sommet de la Francophonie –, qui se réunit tous les deux ans, est la plus haute des instances politiques décisionnelles.
- La Secrétaire générale de la Francophonie est la clé de voûte de ce dispositif. Michaëlle Jean a été désignée à ce poste par le Sommet de la Francophonie en 2014 à Dakar (Sénégal).
- L’Organisation internationale de la Francophonie met en œuvre la coopération multilatérale francophone au côté de quatre opérateurs:
- l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
- TV5Monde, la chaîne internationale de télévision
- l’Association internationale des maires francophones (AIMF)
- l’Université Senghor d’Alexandrie
- l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
La Francophonie dispose aussi d’un organe consultatif : l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).
Charte de la Francophonie
La Charte de la Francophonie est le support juridique de l’ensemble du cadre institutionnel francophone. Adoptée par le VIIe Sommet de la Francophonie (14-16 novembre 1997, Hanoi, Vietnam), elle a été révisée par la XXIe Conférence ministérielle de la Francophonie (23 novembre 2005, Antananarivo, Madagascar). http://www.francophonie.org/IMG/pdf/charte_francophonie.pdf
OBJECTIFS |
MISSIONS |
---|---|
Les objectifs de la Francophonie sont consignés dans sa Charte: |
Les missions de la Francophonie sont définies dans un Cadre stratégique: |
|
|
La Conférence ministérielle de la Francophonie
La Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) fait partie des trois instances consacrées par la Charte de la Francophonie (article 2) avec le Sommet et le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).
La Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) se réunit chaque année afin d’assurer la continuité politique du Sommet. Les États et gouvernements membres ou observateurs du Sommet y sont représentés par leur ministre des Affaires étrangères ou le ministre chargé de la Francophonie.
La CMF a pour mission de veiller à l’exécution des décisions arrêtées lors d’un Sommet et de préparer le Sommet suivant. Elle se prononce sur les grands axes de l’action multilatérale francophone.